Emy Johnson
MESSAGES : 23
DATE D'INSCRIPTION : 30/10/2009
CITATION : J'ai connu le bonheur, mais ce n'est pas ce qui m'a rendu le plus heureux.
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Sujet: Electric feeel; Free Lun 2 Nov - 23:38 |
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Le temps d’aujourd’hui était grisâtre, c’était un temps de pluie, un temps où l’on sent l’électricité courir le long de vos bras et hérisser vos cheveux. Emy avait toujours aimé ce temps là. Perchée sur une chaise, elle avait le nez quasiment collé à la porte vitré de son mini balcon, et elle regardait les gens plus bas, dans Spruce street. Le ciel uniforme dispensait une lumière bleue particulière; il était grand temps qu’elle sorte, avant qu’il ne se décide réellement à pleuvoir. Ayant prévu la veille de faire quelques courses, elle prit se prétexte, enfila un jean volontairement délavé, une paire de dunks aux couleurs grinçantes, et passa une grande veste bleue par-dessus son tee-shirt noir basique. Les deux petits cordons blancs de la capuche avaient les bouts mordillés, une mauvaise habitude. Emy se rappela à temps d’éteindre le chauffage qu’elle avait mis - elle avait pris l’habitude de se balader en tee-shirt et short/jogging/boxer avec le chauffage assez fort pour se croire en été -, mit un bonnet noir qui semblait faire ressortir le orange de ses cheveux, attrapa son grand sac et sortit.
Le vent frais lui mordit les joues, c’était agréable après avoir trainasser dans un milieu environnant les 30°c, et c’est d’une démarche rapide et qualifiable de dynamique, qu’elle arriva vite au centre-commercial. Il devait être environs trois heures de l’après-midi, soit il y avait du monde, ce qui augmenta la bonne humeur de Emy, et après avoir jeté deux ou trois coups d’œil dans les vitrines des magasins, elle se dirigea vers son but premier : le supermarché. Un petit garçon faillit lui rentrer dedans en courant avec un mini-chariot, mais elle préféra hausser les épaules en émettant un petit grondement presque inaudible, plutôt que de lui courir après pour lui arracher les cheveux. Après tout, à son âge elle courait très vite et lâchait son mini-chariot pour qu’il rentre dans les grands chariots, émerveillée par les bruits et les si vifs changements d’humeurs des adultes. Mais bref. Dans la situation actuelle, Emy avait déjà la plupart de ce qu’elle voulait dans un petit panier pris à l’entrée, et elle s’arrêta devant un rayon. Ses sourcils se froncèrent, et sa bouche se tordit en coin, tandis que des yeux elle regardait un paquet de pâtes. Deux fois trop haut. Désespérément, elle s’avança, se mit sur la pointe des pieds et du bout des doigts elle tâtonna dans le vide; il lui manquait bien dix centimètres de bras pour l’atteindre. Un soupir lui échappa tandis qu’elle remettait ses pieds à plat au sol. Tournant la tête de droite à gauche, elle avisa la personne de dos, qui aurait la possibilité de lui prendre son paquet. De quelques pas rapide, elle s’approcha et tapota l’épaule de l’inconnu(e). Il pouvait s’agir de n’importe qui, voir même quelqu’un qu’elle connaissait, qui sait. Mais là ce qu’elle avait besoin dans l’immédiat c’était de quelqu’un avec dix centimètres de bras, ou de hauteur en plus.
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